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Recension Société International

Se relever du racisme

À propos de : Michèle Lamont et al., Getting Respect. Responding to Stigma and Discrimination in the United States, Brazil & Israel, Princeton University Press


par François Dubet , le 9 janvier 2017


Quelles réponses la stigmatisation raciale suscite-t-elle chez ses victimes ? Enquêtant au Brésil, aux États-Unis et en Israël, des sociologues jettent une nouvelle lumière sur l’expérience des discriminations et sur les sources collectives de la résilience.

Recensé : Michèle Lamont, Graziella Moraes Silva, Jessica S. Welburn, Joshua Guetzkow, Nissim Mizrachi, Hanna Herzog et Elisa Reis, Getting Respect. Responding to Stigma and Discrimination in the United States, Brazil & Israel, Princeton, Princeton University Press, 2016, 377 p.

Depuis plusieurs décennies, le flux des recherches consacrées au racisme, aux préjugés ethniques, aux discriminations et aux relations raciales ne s’est jamais tari. Concernant les États-Unis, on peut même avoir l’impression de « tout savoir » des racial relations, notamment de la question noire. Pourtant, Getting Respect est un livre original à plusieurs titres.

Expériences, cultures et sociétés

Appuyé sur plus de 450 entretiens réalisés au Brésil, aux États-Unis et en Israël, Getting Respect se place résolument du côté de l’expérience des personnes victimes de discrimination. Il décrit moins les causes et les mécanismes discriminatoires, volontaires ou systémiques, que ce que les discriminations font aux individus. Cette vaste enquête essaie de saisir les expériences de discrimination et ce travail au plus près des individus est d’autant plus nécessaire que les discriminations ne sont pas des injustices comme les autres, comme les injustices sociales relatives à la distribution des biens et des richesses. En effet, elles sont associées à des stigmates, à des agressions, à des insultes, à des méfiances, à des évitements, à des hypocrisies qui mettent cause la dignité et la valeur des personnes bien au delà de leur seule égalité. Elles sont toujours une mise à l’épreuve de sa propre valeur, de son identité, de sa culture, de son corps et du respect dû à chacun. Getting Respect est, à la fois, une grande enquête auprès de « travailleurs ordinaires » discriminés et stigmatisés de manière elle aussi ordinaire, et une quasi phénoménologie d’expériences sociales banales et pourtant scandaleuses, celles des individus qui se heurtent au racisme, au mépris, à l’indifférence, à cause de ce qu’ils sont et de la couleur de leur peau.

Mais les individus ne sont pas seulement des victimes et Getting Respect pose la question de leur résilience, de leur capacité de répondre et de résister aux injustices. Comment perçoivent-ils les stigmates dont ils sont victimes ? Comment réagir quand une femme serre son sac contre elle quand elle croise un Noir dans un ascenseur ou quand, plaisanterie aidant, on s’étonne qu’un Noir parle si bien alors que ses ancêtres étaient si proches des singes ? On peut répondre, agresser, se taire, éviter, faire semblant de ne rien voir et de rien entendre, prendre sur soi… Au delà des réponses singulières, Getting Respect montre que les individus disposent de récits collectifs et de répertoires d’action qui leur permettent de donner du sens à ces agressions, de répondre et, surtout, de construire leur propre dignité. Ce n’est pas la même chose que d’être la cible d’insultes racistes dans une société où le combat pour l’égalité raciale est dans la mémoire de tous, que de vivre dans une société soutenant que le problème n’existe pas, ou bien encore que d’appartenir à un groupe discriminé par la loi.

Getting Respect participe au programme d’une sociologie culturelle comparative dont Michèle Lamont avait tracé les principes dès les années 1990 [1]. L’hypothèse selon laquelle l’expérience personnelle est enchâssée dans des cadres symboliques et sociaux qui les débordent et leur donnent un sens appelle une perspective comparative. Ces univers culturels et sociaux sont, à la fois, une structuration « objective » des inégalités sociales et des ségrégations, et un ensemble d’imaginaires, de récits que les sociétés produisent sur elles-mêmes. En effet, la condition des groupes discriminés varie sensiblement selon les pays : les inégalités peuvent être plus ou moins fortes, les frontières spatiales et sociales peuvent être plus ou moins étanches ou poreuses, les alliances matrimoniales et les relations de travail peuvent être plus ou moins ouvertes ou fermées entre les groupes. À ces dimensions morphologiques, il convient d’associer la force des identifications nationales, la nature des récits qui permettent aux acteurs d’expliquer ce qui leur arrive et plus encore, qui leur offrent un horizon, une capacité de se projeter, soit dans un combat collectif, soit dans un destin personnel soutenu par un rêve d’émancipation et de promotion. Chaque société offre des répertoires identitaires et des répertoires d’action.

Si l’on ne devait retenir qu’une qualité de Getting Respect, ce serait la capacité de combiner la description des épreuves individuelles avec les cadres et les récits collectifs. Ce livre échappe ainsi à une double réduction : celle de la dispersion des discriminations dans des interactions si singulières qu’elles ignorent les structures et les récits qui informent la vie sociale, et celle de l’écrasement des expériences personnelles sous le poids des catégories collectives fonctionnant souvent comme des stéréotypes. Sans jamais rompre le fil d’une démonstration, Getting Respect décrit avec la même rigueur les expériences des individus et les caractéristiques des sociétés.

L’ouvrage adopte un plan particulièrement lisible et cohérent. Chacune des trois grandes parties consacrées aux États-Unis, au Brésil et à Israël s’ouvre par une mise en situation historique et économique de la situation des minorités auprès desquelles les enquêtes ont été conduites. Puis chaque partie analyse la manière dont ces minorités se définissent et tracent les frontières qui les séparent des majorités. Les chapitres suivants sont consacrés à l’expérience des discriminations et des stigmatisations dans chaque pays, puis à l’analyse des réponses des acteurs et de leurs stratégies individuelles et collectives.

Les États-Unis

Les Africains-Américains sont définis, et se définissent eux-mêmes, par la « race », la couleur qui commande les relations avec les autres et engendre un identification communautaire évidente traçant des barrières spatiales et morales avec les Blancs. Cette identification est d’autant plus forte que la ségrégation spatiale et l’homophilie restent la règle ; malgré l’existence d’une classe moyenne noire, les Africains-Américains ne vivent pas dans les quartiers blancs et se marient entre eux. Les relations et les amitiés avec les Blancs sont toujours possibles, mais elles ne font pas tomber le mur racial. Ainsi l’identification et la conscience de race sont-elles bien plus fortes que les autodéfinitions en termes de classes sociales. À cette barrière raciale s’ajoute une distance morale opposant la communauté noire souffrante et solidaire face au monde blanc, égoïste et froid, toujours plus ou moins raciste, comme le rappellent les crimes racistes des policiers auxquels un grand nombre d’interviewés font allusion. Mais en même temps, les Africains-Américains se sentent liés à l’histoire nationale américaine et à ses rêves d’émancipation. Rejetés du cercle de l’égalité, ils ne se perçoivent pas comme un corps étranger à la société, mais comme une communauté dont l’histoire participe pleinement aux valeurs nationales.

Si les Africains-Américains sont, évidemment, sensibles aux discriminations, ils le sont plus encore aux stigmatisations, aux incidents et aux accidents racistes de la vie quotidienne ; ils se sentent sous-estimés, épiés, incompris… Dans la mesure où les frontières communautaires sont élevées et où chacun se sent partie prenante d’une histoire allant de l’esclavage au mouvement des Droits civiques en passant par les lois Jim Crow, les individus, surtout les hommes et les membres des classes moyennes, choisissent la confrontation. La moitié d’entre eux répondent aux attitudes et aux remarques perçues comme racistes par le conflit et la demande d’explication. Les autres prennent sur eux ou choisissent le retrait. Mais la plupart d’entre eux adhèrent au rêve américain et à l’idéal d’une société multiraciale. Ils croient aux politiques d’affirmative action, mais soutiennent plus faiblement les politiques de redistribution.

Cependant, cette conscience historique et cette conscience communautaire et raciale ne conduisent pas les individus vers un appel ou une adhésion à un mouvement social. Michèle Lamont et ses collègues soulignent, au contraire, l’emprise d’un répertoire d’action qu’ils qualifient de néolibéral. Le rêve américain est moins celui d’une émancipation collective que la recherche de la réussite personnelle par le travail : « j’aime les gens qui se démènent pour s’en sortir et font quelque chose par eux-mêmes… Je ne peux pas supporter les mendiants. » Il faut faire son travail, être indépendant, ce qui ne va pas sans critiquer sa propre communauté [2], il faut être capable de se discipliner soi-même afin de mériter le respect que l’on exige. Parce qu’ils souffrent des plus grandes injustices, les Africains-Américains se perçoivent comme étant plus moraux que les Blancs obsédés par le pouvoir et l’illusion de leur supériorité. En définitive, les individus retourneraient le répertoire néolibéral de la réussite et du mérite contre les injustices qu’ils subissent. Comme l’écrit Michèle Lamont, « C’est à la fois la grandeur et la tragédie de l’imaginaire collectif américain » [3] : grandeur d’un rêve d’émancipation, tragédie pour ceux qui restent sur le bord du chemin.

Le Brésil

L’enquête conduite à Rio de Janeiro auprès des Noirs et des Métis (Pretos et Pardos) met en lumière une situation bien différente de celle des États-Unis. Si la « race » et le phénotype restent le critère central des discriminations et des stigmates, le métissage et la structure des inégalités rendent les frontières des groupes bien plus floues. Le thème de la démocratie raciale a fini par s’imposer comme récit national [4] et, surtout, les positions de classes et les inégalités traversent, dans l’imaginaire social en tout cas, les barrières de race. Pour beaucoup de Noirs et de Métis, les inégalités sociales jouent plus que les seules appartenances de race dans une société qui aime se représenter comme le produit d’un métissage ancien. L’histoire de l’esclavage, différente de celle des États-Unis, et la brutalité des inégalités sociales aboutissent à une représentation poreuse des relations entre les communautés. En dépit des inégalités sociales et spatiales extrêmes, la ségrégation spatiale/raciale est perçue comme moins forte qu’aux États-Unis. De plus les Noirs et les Métis se conçoivent comme étant le cœur de la culture populaire nationale : « nous sommes tous un peu noirs ». Aussi les tensions raciales sont-elles perçues comme relativement faibles, alors que les manifestations de mépris social et de disqualification morale sont vécues comme étant bien plus violentes. Pour le dire d’un mot, du point de vue des acteurs, la structure sociale est brutalement inégalitaire, alors que les interactions sociales entre les Noirs, les Métis et les Blancs apparaissent comme relativement apaisées. En tout cas, par rapport aux États-Unis.

Alors que les Américains choisissent la confrontation dans les incidents de la vie quotidienne, les Brésiliens évitent plus souvent le conflit, prennent sur eux, ne répondent pas. Il faut dire aussi que les manifestations du racisme y paraissent plus « subtiles » et plus ambiguës qu’aux États-Unis puisque les dominants sont censés croire au même récit de la démocratie raciale que les dominés. Cet idéal multiracial et la vive conscience des inégalités sociales atténueraient la brutalité des relations raciales. D’ailleurs, les victimes brésiliennes des discriminations et des stigmatisations raciales en appellent aux politiques sociales de redistribution bien plus nettement qu’aux diverses mesures d’affirmative action. Dans une société multiraciale moins inégalitaire, chacun pourrait trouver sa place.

Israël

La partie de Getting Respect consacrée à Israël apparait comme un peu déséquilibrée par rapport à l’ensemble du livre, dans la mesure où l’enquête a été conduite auprès de trois groupes : les Arabes israéliens, les Juifs d’origine éthiopienne, et les Mizrahim, Juifs venus du Moyen Orient au cours des conflits israélo-arabes. Or la situation de ces trois groupes est très contrastée.

Les citoyens Arabes israéliens (environ 20 % de la population) sont fortement ségrégés, et surtout ils sont considérés comme des citoyens de seconde zone et des ennemis de l’intérieur par leurs compatriotes israéliens, tout en étant perçus comme des traîtres par les Palestiniens. Partageant la langue de l’ennemi, la barrière qui les sépare de la société semble infranchissable alors qu’ils ne peuvent être caractérisés ni par leur « race » ni par leur phénotype. Les relations avec les Israéliens sont toujours difficiles et potentiellement violentes en fonction de la conjoncture politique. Les relations personnelles sont donc conflictuelles et beaucoup choisissent la confrontation ou le retrait, bien plus que les accommodements. Ne pouvant pas s’appuyer sur le récit national israélien, ils en appellent aux Droits universels et à leur identité religieuse, musulmane ou chrétienne, afin de se protéger d’un mode hostile. Ils restent des exilés de l’intérieur et choisissent de résister et d’obtenir le respect par leur travail et leur réussite dans les affaires et les études.

Les Juifs éthiopiens, les Falachas, sont, eux, des citoyens de plein droit. Mais ils sont fortement discriminés en tant que Noirs victimes du racisme ordinaire. Aussi restent-ils ségrégés dans l’habitat et dans l’emploi. Conscients d’être marginalisés et souvent méprisés, ils choisissent d’autant plus souvent la stratégie de la confrontation qu’ils se sentent juifs et qu’ils ont choisi Israël. Ils résistent au racisme au nom du sionisme, du melting pot israélien et de l’expérience de l’exil.

Enfin le cas des Mizrahim semble se situer aux limites du modèle puisqu’on ne peut pas véritablement parler de ségrégation ou de discrimination à leur propos, bien qu’ils se sentent victimes du mépris des Juifs venus d’Europe, qui occupent les positions sociales les plus élevées et qui ne tiendraient pas en grande estime ces compatriotes « ressemblant à des Arabes ». Très profondément attachés au modèle national sioniste, ils répondent par la confrontation à l’hostilité qu’ils rencontrent et choisissent le répertoire néolibéral de la réussite personnelle puisque, de leur point de vue, les Mizrahim ne forment pas une communauté en raison de la diversité de leurs origines.

Les ressources de la résilience

Cette présentation de Getting Respect est sans doute trop simple et trop rigide : les épreuves des discriminations sont toujours singulières et les stratégies choisies par les individus sont toujours diverses. Simplement, la comparaison met en évidence le fait que certains répertoires d’action, comme la confrontation ou le retrait, sont plus probables dans certains contextes et les écarts observés sont suffisamment nets pour que l’hypothèse de l’emprise des modèles culturels et sociaux sur les expériences individuelles soit résolument confirmée. Elle l’est d’autant plus que les 450 entretiens réalisés dans trois pays ont été soumis au même protocole de recherche et au même traitement des données. L’histoire sociale et politique de chaque pays, les imaginaires nationaux, les récits que les sociétés produisent entrent profondément dans les subjectivités, non pas sous la forme de « topos » idéologiques, mais, bien plus profondément, dans des répertoires, des manière de se définir, de voir le monde social et de réagir aux épreuves.

Getting Respect n’est pas seulement un brillant exercice de sociologie comparative. C’est aussi une réflexion sur les processus de résilience, de construction de soi face aux injustices, au mépris et à la dévalorisation. Les répertoires culturels auxquels se réfèrent les individus sont des outils de résistance, des manières de donner un sens à la vie sociale et de construire une dignité. Ils confèrent une grandeur morale à ceux que le racisme et l’exclusion pourraient détruire. Parmi ces répertoires, les mythes nationaux et l’histoire des communautés discriminées ont une place centrale parce qu’ils fondent l’exigence de respect et d’égalité de façon bien plus solide que le seul appel au principe universel de l’égalité fondamentale de tous. Ils sont d’autant plus efficaces que ces répertoires et ces mythes participent des représentations communes et que les sociétés étudiées ne peuvent les contester frontalement [5]. Mais ces recours au rêve américain, à la démocratie raciale brésilienne ou au sionisme, ces appels à la lutte collective, seraient aujourd’hui contrebalancés par ce que les auteurs de Getting Respect qualifient de répertoire néolibéral : l’affirmation d’un mérite et d’une réussite personnels par le travail, les études et la maîtrise de soi. Ce répertoire néolibéral est-il aussi nouveau que le suggèrent les auteurs du livre ? On peut parfois en douter quand on connaît la force des récits de la réussite qui ponctuent l’histoire de toutes les migrations, y compris celle des migrations internes chassant les Noirs du Brésil et des États-Unis de l’économie de plantation pour les pousser vers la ville et la société industrielle.

Il est tentant de lire Getting Respect en se demandant quelle serait la place de la France dans cette comparaison : quels répertoires et quelles formes de résilience s’y développent ? Il est peu probable que l’on y trouve un répertoire hégémonique tant l’histoire et les situations des minorités discriminées sont diverses. On peut aussi penser que le passé colonial de la France, la place tenue par les identifications religieuses – réelles ou supposées –, ainsi que l’héritage de la lecture « indifférente aux différences », à la fois sociale et républicaine, des problèmes de discrimination et de reconnaissance, contribuent à dessiner un paysage éclaté. En revanche, en France, comme dans les sociétés analysées par Michèle Lamont et ses collègues, le répertoire néolibéral semble avoir de beaux jours devant lui : les membres des minorités culturelles et ceux dont un parent était étranger, croient plus que les autres Français aux vertus du marché, de l’entreprise et de la réussite individuelle [6]. Il est vrai que les discriminations niant toujours le mérite des individus, le répertoire d’action le plus immédiat invite d’abord à affirmer son propre mérite, et moins à compter sur la solidarité de ses semblables.

par François Dubet, le 9 janvier 2017

Pour citer cet article :

François Dubet, « Se relever du racisme », La Vie des idées , 9 janvier 2017. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Se-relever-du-racisme

Nota bene :

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Notes

[1M. Lamont, La Morale et l’Argent. La culture des cadres en France et aux États-Unis, Paris, Éditions Métailié, 1995 ; M. Lamont, L. Thévenot, Rethinking Comparative Cultural Sociology. Repertoires of Evaluation in France and the United States, Londres, Cambridge University Press, Paris, Éditions de la MSH, 2000.

[2M. Lamont, C. Fleming, « Everyday Antiracism. Competence and Religion in the Cultural Repertoire of African-American Elite and Working Class », Du Bois Review, 2005, vol. 1, n° 2 p. 29-43.

[3« Réactions à la discrimination et résilience sociale dans le néolibéralisme », in F. Dubet (dir.), Inégalités et justice sociale, Paris, La Découverte, 2014, p. 169-188.

[4Cf. le livre essentiel sur la question : G. Freyre, Maîtres et esclaves, Paris, Gallimard, 1974 (1933).

[5L’élection de Donald Trump et la vague populiste au Brésil et en Israël comme dans le reste du monde pourraient cependant pondérer ce relatif optimisme.

[6M. Forsé, O. Galland, C. Guibet Lafaye, M. Parodi, L’égalité, une passion française ?, Paris, Armand Colin, 2013.

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