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Recension Société

L’individu, objet central pour la sociologie ?

À propos de : D. Martuccelli, F. de Singly, Les sociologies de l’individu, Armand Colin.


par Igor Martinache , le 2 octobre 2009


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François de Singly et Danilo Martuccelli rappellent combien la prise en compte des individus a constitué un défi épineux à l’analyse sociologique. Mais ils montrent surtout que cela n’a pas empêché l’émergence récente d’un sous-champ disciplinaire centré sur cette question, dont ils présentent plusieurs résultats ainsi que les méthodes.

Recensé : Danilo Martuccelli, François de Singly, Les sociologies de l’individu, Paris, Armand Colin, 128 p., 9,40 €.
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Les sociologues n’ont cessé d’être embarrassés par la question de l’individu. Apparente évidence de l’expérience immédiate, cette notion n’en est pas moins chargée d’une profonde ambivalence. Émile Durkheim, le fondateur institutionnel de la sociologie française, inscrivait ainsi sa discipline autant contre le déterminisme biologisant très influent à son époque que contre la psychologie , chacun porteur d’une certaine morale. Pour lui, « la première règle et la plus fondamentale est de considérer les faits sociaux comme des choses » (Les règles de la méthode sociologique), autrement dit porter l’analyse au niveau des appartenances collectives, à l’aide notamment des outils statistiques, pour y repérer les déterminations premières des agissements humains, indépendamment des désirs et affects individuels. Une règle dont il démontre la portée heuristique dans sa célèbre étude sur le Suicide. Il voit par ailleurs l’individualisation des consciences comme la résultante de la division du travail social (De la division du travail social, Paris, PUF, 2007 [1893]). Radicalisant cette vision, certains n’hésitent pas à présenter l’individu comme un « mythe », dont les effets politiques et moraux ne se font que trop sentir aujourd’hui. Cela n’empêche cependant pas Durkheim d’employer par ailleurs abondamment le terme d’ « individu », et même de promouvoir un certain individualisme « abstrait » dont l’objet est « la glorification, non du moi, mais de l’individu en général [et qui] a pour ressort non l’égoïsme, mais la sympathie pour tout ce qui est homme, une pitié pour toutes les misères humaines, un plus ardent besoin de les combattre et de les adoucir, une plus grande soif de justice » (« L’individualisme et les intellectuels », [1]. Durkheim défend ainsi une certaine conception de l’individualisme, expliquant que « pour faire plus facilement le procès de l’individualisme, on le confond avec l’utilitarisme étroit et l’égoïsme utilitaire de Spencer et des économistes » [2] et s’emporte en exhortant « qu’on ne vienne donc pas dénoncer l’individualisme comme ennemi qu’il faut combattre à tout prix ! On ne le combat que pour y revenir, tant il est impossible d’y échapper » [3] - l’action sociale étant entendue comme une activité dirigée consciemment vers autrui -, Max Weber a inauguré un courant d’analyse bel et bien concurrent, restituant un rôle premier à l’intention du sujet agissant. Cette position contribue cependant à raviver jusqu’à aujourd’hui la polémique entre les tenants du « holisme » et ceux de l’ « individualisme méthodologique », souvent plus caricaturée que caricaturale comme on l’a déjà entrevu. Une variante de cette opposition a ainsi été fournie au début des années 1980 par la passe d’armes entre Marshall Berman et Perry Anderson, à partir de la publication d’un ouvrage du premier [4] où celui-ci propose une analyse de la modernité comme un aventure à la fois historique et existentielle, dans laquelle les individus sont pris dans une multitude d’expériences leur donnant le sentiment d’être capables de changer le monde. À Anderson qui lui répond que tout individu est toujours d’emblée marqué par son inscription sociale, Berman conseille simplement d’observer autour de lui la manière dont vivent ses contemporains au quotidien, et se projettent dans l’avenir, loin de se résigner au sort que leur position sociale semble promettre. Reste que le problème reste posé : comment tenir ensemble l’objectivité des déterminations sociales avec la subjectivité que chacun peut éprouver dans ses pensées, ses sensations ou certaines de ses actions ? En d’autres termes, doit-on se résoudre à dissocier dans l’analyse le niveau - que l’on peut qualifier de « politique » - de l’organisation générale de la cité et celui de l’expérience quotidienne des agents sociaux ?

C’est donc sur le débat entre Berman et Anderson que s’ouvre l’ouvrage de Danilo Martuccelli et François de Singly, qui, plus qu’un manuel, se présente comme le programme d’une certaine manière de faire de la sociologie. Dans la première partie, les auteurs reviennent sur le lien étroit que la constitution de la conscience individuelle entretient avec l’avènement de la modernité. Ce dernier processus se caractérise avant tout pour eux par le passage de la « communauté » à la « société » pour reprendre la distinction de Ferdinand Tönnies [5], ou de la « solidarité mécanique » à la « solidarité organique » dans la version durkheimienne, synonyme de séparation horizontale et verticale, et qui s’est accompagné de l’individualisation progressive des consciences. Comme le notent cependant les auteurs, en dépit d’un progressisme clairement affiché, les pionniers de la sociologie ne peuvent s’empêcher d’exprimer ça et là une certaine nostalgie de la « communauté », dont ils souhaiteraient conserver les protections sans les dépendances qu’elle implique et par rapport auxquelles la « société » émancipe. Danilo Martuccelli et François de Singly reviennent ensuite sur les deux conceptions de l’individu distinguées par Georg Simmel. Ce dernier leur attribue des racines culturelles et oppose ce faisant un premier individualisme qu’il qualifie de « latin » fondé sur l’universel de la raison, à un individualisme « germanique », qui met l’accent sur l’idiosyncrasie du moi, ce qui le distingue de tous les autres, et renvoie davantage à l’individualité du cœur. Quant à la source du processus même d’individualisation, Simmel la situe dans l’augmentation du nombre de cercles sociaux auxquels chacun appartient en fonction de ses « penchants et aspirations », cette augmentation rendant chaque combinaison de plus en plus singulière. L’analyse de deux phénomènes majeurs, l’argent et la ville, permet du reste au sociologue allemand d’affiner son analyse de l’individualisation. Comme l’expliquent ensuite les auteurs, l’analyse d’un individualisme « abstrait » de Durkheim correspond davantage à la « première modernité » - qui, dans les découpages de certains sociologues, court de la fin du XIXe siècle aux années 1960 -, tandis que celle de Simmel s’applique mieux à la « seconde modernité » (ou « modernité avancée » selon les auteurs) qui lui succède. Cette dernière se caractériserait en effet par trois ruptures : l’ébranlement de la croyance dans le progrès, celle des institutions et l’importance accrue accordée à la singularité individuelle. Ce que Peter Wagner résume comme une entrée générale dans l’incertitude [6]. Découle de cette perte de repères une nouvelle injonction faite à l’individu : celle de « choisir » sa vie, comme le développe notamment Ulrich Beck dans ses différents écrits [7], et dans son sillage Anthony Giddens ou Zigmunt Bauman, dont les analyses ont cependant en commun un éloignement certain du « terrain ».

Dans la deuxième partie, les auteurs reviennent sur les différences entre les traditions sociologiques nationales dans le traitement de l’individualisme. Ils décrivent ainsi comment s’est installée aux États-Unis la représentation d’une société méritocratique fondée sur la croyance au passage d’un état où le statut social était transmis héréditairement à un autre où il est prioritairement acquis. Loin de constituer un état antérieur, les communautés constituent au contraire la voie privilégiée de l’intégration sociale, mais l’individu reste cependant perçu comme le « pivot incontournable » de la construction du lien social, ce qui lui confère une valeur positive peu répandue par ailleurs. C’est tout le contraire en Allemagne, où, dans les écrits notamment des chercheurs de l’école de Francfort, ce sont les menaces de la modernité qui priment, à commencer par celle de l’aliénation. Au Royaume-Uni, c’est la tension entre liberté et protection des droits qui semble travailler pour les auteurs la question de l’individu, d’où selon eux les débats interminables sur l’ « État-providence », et en particulier sur « la nécessité de tracer une ligne de démarcation entre les « pauvres méritants » dignes de l’aide de la société et les « assistés », tous ceux qui s’« enferment » dans l’assistance publique » (p. 46). Quant à la France, c’est donc davantage la dialectique rousseauiste entre le « Moi public », universel et politique, et le « Moi privé », authentique mais toujours menacé d’égoïsme, qui structure les débats nationaux. Le deuxième moment de l’ouvrage constitue son aspect plus programmatique, après cette mise au point sur la constitution d’une discipline dont on peut constater encore la force des cloisonnements nationaux. Les auteurs y esquissent donc dans un premier temps un cadre théorique pour une analyse sociologique des individus. Ils s’appuient pour cela avant tout sur une série de travaux français, dont ils mettent en avant certaines particularités : leur distance avec les analyses interactionnistes « classiques » et cependant une forte exigence empirique notamment. Une place importante est ainsi faite aux travaux de Jean-Claude Kaufmann et de Bernard Lahire, qui proposent chacun à leur manière une analyse fine des processus d’incorporation des habitudes et dispositions. Le premier met ainsi l’accent sur la tension entre « extériorisation » et « intériorisation », tandis que le second prolonge avec profit l’analyse bourdieusienne de l’« habitus » en s’intéressant tout particulièrement à sa déclinaison individuelle. Il propose ainsi de repérer au niveau microsociologique la manière dont chaque individu est le « résultat des multiples « plis » de la structure sociale sédimentée en lui » (p. 57). Mais surtout, il pointe les possibles et fréquentes contradictions entre les différentes dispositions dont un même individu est porteur du fait de ses multiples socialisations, remettant en cause la vision trop souvent postulée de leur nécessaire cohérence. Dans une autre perspective, celle inaugurée par Michel Foucault, les auteurs présentent ensuite les travaux de Dominique Memmi et Didier Fassin qui montrent comment la surveillance des individus s’est déplacée vers le gouvernement des corps. Dans Faire vivre et laisser mourir (La découverte, 2003), Dominique Memmi propose une ethnographie des cabinets médicaux dans le cas des affaires d’IVG et de délivrance de pilule contraceptive, et décrit cependant l’écart qui existe entre la nouvelle injonction théorique à livrer un récit biographique conforme aux attentes de l’institution, et la réalité des pratiques où les marges et stratégies des patients ainsi que le peu de zèle des médecins conservent une place importante. Quant à Didier Fassin, il s’applique à montrer comment le « bio-pouvoir » appelle désormais une « bio-légitimité » : celle de la souffrance éprouvée, ouvrant la voie à un « traitement compassionnel de la question sociale ». François de Singly présente ensuite ses propres travaux pour montrer l’importance prépondérante du soutien d’autrui dans la construction de soi. S’appuyant sur les analyses pionnières de George Herbert Mead [8], il explique notamment que « perdre tout Autrui significatif et ne plus être soi-même Autrui significatif constitue un malheur personnel qui démontre bien que les figures positives de l’individu ne le représentent ni isolé, ni seul » (p. 72). Reste que la personnalité individuelle est également forgée par les épreuves, comme l’analysent notamment François Dubet et, surtout, Danilo Martuccelli. Ce dernier insiste notamment tout au long de ses travaux sur l’exploration de cet « entre-deux » qui existe entre les « systèmes » et les « acteurs », pourvu d’un mode opératoire spécifique et que la sociologie classique est selon lui « incapable de cerner ».

Vient ensuite un exposé des méthodes que peut emprunter la sociologie de l’individu. Les deux auteurs rappellent d’abord en quoi celle qu’ils proposent se distingue de l’individualisme méthodologique - notamment parce que celui-ci présuppose que les individus sont toujours rationnels, c’est-à-dire qu’ils font des choix en fonction de « bonnes raisons » - alors qu’ils mettent au contraire l’élucidation du type d’intentionnalité mobilisée par les acteurs au centre de l’investigation. Puis, ils expliquent comment celle-ci peut mettre à profit l’usage des statistiques. L’étude des variations intra-groupes peut ainsi permettre de repérer les marges de manœuvre effectives dont disposent les individus selon leur position dans l’espace social. Mais il s’agit cependant de ne pas s’en tenir à une lecture « verticale » des tableaux et de repérer également les variations intra-individuelles. C’est ce que s’applique notamment à faire Bernard Lahire lorsqu’il met en évidence dans le domaine des pratiques culturelles la prédominance de « l’écart de soi à soi, ces clivages de l’habitus individuel, sur les différences inter-individuelles [9]. Contre la méfiance entretenue à l’égard de la conscience individuelle exprimée tant par Durkheim que par nombre de sociologues contemporains majeurs, la sociologie de l’individu défendue par François de Singly et Danilo Martuccelli accorde au contraire un rôle important au sens visé par les agents sociaux pour rendre compte de leur conduite. Il s’agit en d’autres termes de reconnaître que « la réalité a deux dimensions, l’objective et la subjective » (p.91). Sans surprise, l’entretien occupe donc une place centrale dans la méthodologie qu’ils préconisent. Bien mené, celui-ci peut en effet permettre de créer un « espace de réflexivité » entre l’analyste et l’acteur, et se rapprocher de cette manière d’une socioanalyse assistée, dont il ne faut pas sous-estimer cependant la charge émotionnelle. L’échange entre Stéphane Beaud et Younès Amrani est exemplaire d’une telle maïeutique, et les réserves qu’il a pu entraîner chez certains sociologues ne sont sans doute pas anodines. Il existe cependant deux manières bien distinctes de mener un entretien dans cette perspective : le récit de vie chronologique ou la focalisation sur l’« ici et maintenant ». Toutes deux permettent en effet d’appréhender la socialisation de l’enquêté, mais selon que l’on se focalise sur le processus - raconté cependant depuis la position présente - ou le résultat au moment de l’entretien, les aspects mis en avant ne seront de toute évidence pas les mêmes. Si elle refuse de réduire l’individu à une position sociale unique, la sociologie de l’individu esquissée par les auteurs ne consiste pas pour autant à faire abstraction des inscriptions sociales. Ils préconisent au contraire d’accorder une attention particulière aux contextes de l’action et à leurs variations, ainsi qu’aux variations inter-individuelles au sein d’un même groupe d’appartenance. S’agissant du portrait, autre outil essentiel d’une telle sociologie de l’individu, les auteurs s’inscrivent cette fois en faux contre le « penser par cas » préconisé notamment par Jean-Claude Passeron. Celui-ci peut en effet induire des généralisations trop hâtives que seule l’accumulation de cas peut permettre d’apercevoir, sans pour autant renoncer à rendre compte du « travail sur soi » contextualisé que permet cette méthode. On en trouve un exemple dans les « portraits déconstruits » qui forment la trame des ouvrages de Jean-Claude Kaufmann, ou la galerie de portraits qui compose la magistrale monographie d’Olivier Schwartz sur la vie hors-travail des classes populaires dans le Nord de la France.

Les sociologies de l’individu peut donc se lire comme la présentation d’un sous-champ disciplinaire émergent à travers la présentation de ses travaux les plus exemplaires - même si la cohérence de cet ensemble est plus postulée que réellement prouvée ici, sans doute faute de place -, mais également comme une réflexion épistémologique qui peut permettre aux étudiants débutants dans la recherche empirique comme aux chercheurs chevronnés de s’interroger sur la construction de leur objet. Il ne s’agit cependant pas d’une boîte à outils « clés en main », car si les auteurs esquissent certaines pistes, ils rappellent qu’une méthode n’est pertinente que par rapport à un programme de recherche donné. On peut regretter cependant que les auteurs ne présentent pas les risques et écueils inhérents à la démarche de recherche qu’ils proposent, ni ne s’interrogent davantage sur la portée politique de ses résultats [10]. Il n’en reste pas moins que cette manière de faire de la sociologie permet de mieux prendre en compte le fait que la plupart d’entre nous est plongée dans plusieurs bains sociaux successifs, et ainsi de contribuer à éclairer davantage certains aspects de nos comportements, à commencer par les « plis » de nos socialisations et à rouvrir la « boîte noire » de la conscience individuelle sans la laisser à la psychologie. De ce point de vue, cette démarche semble particulièrement adaptée à l’analyse des trajectoires de « transfuges », à commencer par les migrants. Contre la tendance récurrente du sens commun à réduire tout individu observé à un « homme unidimensionnel », cet ouvrage a donc au moins le mérite de rappeler qu’une sociologie des individus est non seulement possible, mais qu’elle permet d’éclairer certains aspects de la réalité sociale autrement invisibles.

Photo : (cc)Mon Œil

par Igor Martinache, le 2 octobre 2009

Pour citer cet article :

Igor Martinache, « L’individu, objet central pour la sociologie ? », La Vie des idées , 2 octobre 2009. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/L-individu-objet-central-pour-la

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Notes

[1Revue Bleue, 1898, reproduit aux éditions Mille et une nuits, 2002 cité par les auteurs p. 11-12.

[2ibid. p. 9.

[3ibid. p. 23]. On voit bien ici également au passage comment les convictions républicaines de l’auteur influencent ses propositions, et mettent en question la dissociation du « savant » et du « politique »... En définissant pour sa part la sociologie comme « une science qui se propose de comprendre par interprétation l’action sociale, et par là d’expliquer causalement son déroulement et ses effets » [[Economie et société, Paris, Pocket, 1985, p. 25

[4All that’s solid melts into air, New-York, Simon and Schuster, 1982.

[5Communauté et société, Paris, Retz, 1977.

[6Liberté et discipline. Les deux crises de la modernité, Paris, Métaillié, 1996

[7Cf. notamment La société du risque, Paris, Aubier, 2001 [1986] et, avec Elisabeth Beck-Gernscheim, Individualization, Londres, Sage, 2002.

[8L’esprit, le soi et la société, Paris, PUF, 2006 [1re éd. : 1934].

[9Cf. La culture des individus, Paris, La Découverte, 2004, p. 205.

[10Pour une critique importante des « analyses centrées sur la production symbolique des « personnes » qui s’abstiennent d’user d’outils statistiques pour « mesurer la position sociale des acteurs qu’elles mettent en scène » voir Emmanuel Pierru et Alexis Spire, « Le crépuscule des catégories socioprofessionnelles », Revue française de science politique, 2008 58 (3), pp. 457-481. D’autres travaux montrent cependant qu’il est possible de tenir ensemble dimensions objectives et subjectives de la stratification sociale, comme l’enquête de Nicolas Jounin, Chantier interdit au public, Paris, La Découverte, 2008 (lire notamment son annexe méthodologique : « Observer des gens : un problème scientifique et déontologique », p.241-268). Dans un autre registre, les analyses de Robert Castel permettent également de penser conjointement l’individualisation et la dynamique de la stratification sociale. Cf. notamment « Le défi de devenir un individu. Esquisse d’une généalogie de l’individu hypermoderne », La montée des incertitudes, Paris, Fayard, 2008, p. 401-449.

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